Par Jean-Marc Lefèvre, Curateur en Art Contemporain Dans un coin tranquille de la ville, entre les tambours des machines à laver et l'odeur du savon, Julien Martin, un photographe émergent, a trouvé un espace pour révolutionner l'art contemporain. Rencontre avec cet artiste audacieux qui expose ses œuvres dans les lavomatics. Jean-Marc Lefèvre (JML) : Julien, vous êtes l'un des pionniers du mouvement LavoArt. Comment en êtes-vous venu à exposer dans des lavomatics ? Julien Martin (JM) : Tout a commencé par hasard, vraiment. Je cherchais des lieux alternatifs pour exposer mes photos et toucher un public différent. Un jour, en faisant ma lessive, j'ai réalisé que les lavomatics étaient des endroits parfaits pour cela. Les gens y passent du temps à attendre, et c'est une opportunité de captiver leur attention avec quelque chose de beau et inattendu. JML : Quel a été le premier lavomatic à accueillir vos œuvres, et comment avez-vous abordé cette collaboration ? JM : Le premier lavomatic était celui de la rue des Lilas à Paris. J'ai simplement approché le propriétaire, M. Dupont, et lui ai expliqué mon projet. À ma grande surprise, il a été très enthousiaste. Il m'a donné carte blanche pour utiliser l'espace comme je le souhaitais. Nous avons organisé une petite inauguration, et les réactions ont été incroyablement positives. JML : Quel type de photographies exposez-vous dans ces lavomatics ? JM : Mes photographies explorent la beauté du quotidien. Je me concentre sur des moments simples mais significatifs, des détails souvent ignorés. Dans les lavomatics, j'aime aussi jouer avec le thème de la lessive et de l'eau, intégrant des éléments de mouvement et de fluidité dans mes œuvres. Cela crée une connexion directe avec l'environnement des spectateurs. JML : Comment les clients des lavomatics réagissent-ils à vos expositions ? JM : Les réactions varient, mais elles sont majoritairement positives. Certains sont surpris, d'autres curieux. Beaucoup de gens m'ont dit que cela rendait leur attente plus agréable et intéressante. C'est gratifiant de voir que mon travail peut apporter un peu de lumière et d'inspiration dans des lieux inattendus. JML : Avez-vous rencontré des défis en exposant dans des lavomatics ? JM : Bien sûr, il y a des défis logistiques, comme protéger les œuvres de l'humidité et trouver des moyens de les accrocher dans des espaces souvent encombrés. Mais ces défis font partie de l'aventure. Ils m'obligent à être créatif non seulement dans mon art, mais aussi dans la façon dont je le présente. JML : Quels sont vos projets futurs ? Envisagez-vous de continuer à exposer dans des lavomatics ? JM : Absolument. J'ai l'intention de continuer à explorer ce concept. Je travaille actuellement sur une série qui sera présentée dans plusieurs lavomatics à travers la France. J'espère aussi collaborer avec d'autres artistes pour organiser des expositions collectives. Mon objectif est de transformer encore plus de lavomatics en lieux de découverte artistique. JML : En conclusion, quel message souhaitez-vous transmettre à travers vos expositions dans les lavomatics ? JM : Je veux montrer que l'art peut être partout, qu'il n'est pas limité aux galeries et musées. L'art est dans notre quotidien, et il suffit d'ouvrir les yeux pour le voir. En exposant dans des lavomatics, je souhaite rendre l'art accessible à tous et démontrer que même dans les lieux les plus ordinaires, on peut trouver de l'extraordinaire. JML : Merci, Julien, pour ce partage inspirant. Nous avons hâte de voir vos prochaines expositions et de suivre votre parcours artistique. JM : Merci à vous, Jean-Marc. C'est un plaisir de partager cette aventure avec un public aussi diversifié et curieux.